Ces derniers temps, j’ai entendu de nombreuses personnes parler de ce mot qui, jusqu’à il y a quelques jours, m’était totalement inconnu. Et profitant de la célébration de la Journée de l’Internet, j’aimerais partager avec vous un peu de ce que j’ai recherché sur ce phénomène particulier. D’autant plus que, même si nous ne sommes pas parents, nous avons autour de nous des nièces, des neveux, des petits cousins, des élèves ou tout simplement des enfants qui méritent attention et protection.
Il est important de mentionner que, bien qu’il ait été prouvé que les tablettes électroniques et l’utilisation d’Internet peuvent développer certaines compétences numériques chez les enfants, ces types d’activités doivent toujours être supervisés par un adulte, c’est pourquoi de nombreux appareils mobiles sont dotés de paramètres spéciaux de contrôle parental.
Définition du grooming ?
Le terme “grooming” décrit la manière dont certaines personnes approchent les enfants et les jeunes afin de gagner leur confiance, de créer des liens affectifs et d’être en mesure d’abuser d’eux sexuellement. Dans le monde réel, le grooming peut avoir lieu dans toutes sortes d’endroits : dans le quartier, à la maison, à l’école ou à l’église. Dans le pire des cas, les adultes peuvent aussi vouloir introduire l’enfant dans des environnements de prostitution et d’exploitation sexuelle.
Les groomers peuvent être des hommes et des femmes de tout âge et de tout milieu économique ou social. Le grooming peut se faire en ligne ou en personne et, dans de nombreux cas, l’auteur investit beaucoup de temps pendant cette période de préparation pour gagner la confiance des enfants et de leurs familles :
- En prétendant être quelqu’un qu’il n’est pas.
- Offrir de la compréhension et des conseils.
- Offrir des cadeaux.
- Donner de l’attention à l’enfant.
- Utiliser sa position professionnelle ou sa réputation.
- L’emmener en voyage, en excursion ou à une fête.
Progressivement, les groomers obtiennent des informations plus personnelles et des coordonnées. Ils séduisent et provoquent par la parole et l’envoi d’images pornographiques pour amener l’enfant à accomplir des actes de nature sexuelle. Ils mettent souvent en place des “secrets” pour contrôler l’enfant et l’effrayer afin qu’il se sente honteux ou coupable et ne dénonce pas l’abus.
Heureusement, il est très facile de l’empêcher en prenant des mesures de prévention et de sécurité lors de la navigation sur Internet.
Dans de nombreux cas, le harcèlement en ligne est plus rapide et plus anonyme, car les enfants font plus rapidement confiance à un “ami” en ligne qu’à une personne qu’ils viennent de rencontrer “en face à face”. C’est pour cette raison que les réseaux sociaux sont le moyen le plus couramment utilisé par les “groomers” pour mener à bien ce type de pratique. Une enquête menée par le BICE a révélé que les enfants âgés de 11 à 15 ans sont les plus vulnérables au grooming. En France, entre novembre 2022, 300 français font état de procédures judiciaires impliquant ce genre de pratique répréhensible.
Conseils pour prévenir le “grooming
Être victime de grooming peut avoir des conséquences fatales, mais prendre des mesures de sécurité concrètes en surfant sur l’internet est le moyen le plus simple de prévenir cette situation. Internet Grooming propose un décalogue complet pour lutter contre le grooming et le harcèlement sexuel des mineurs :
- Ne pas fournir ou rendre facilement accessibles à des étrangers des images ou des informations personnelles qui peuvent être utilisées à d’autres fins.
- Préserver la sécurité et la confidentialité des comptes d’utilisateurs et des mots de passe, ainsi que de l’ordinateur lui-même.
- Ne céder en aucun cas au chantage, qui renforce la position de force du groomer.
- N’hésitez pas à demander de l’aide si vous vous trouvez dans une situation nouvelle, délicate et émotionnellement stressante. Le soutien d’un adulte de confiance est essentiel.
- Analysez les infractions ou irrégularités commises par l’intimidateur et celles qui peuvent être prouvées afin de dénoncer l’abus.
- Recherchez et collectez des preuves de l’activité criminelle : captures d’écran, conversations, messages et tout ce qui peut prouver les actions du “groomer” ou donner des indices sur ses allées et venues ou son modus operandi.
- Rédigez un rapport contenant une analyse correcte de la situation et des éléments de preuve pour faciliter l’enquête.
En outre, il est conseillé, en tant qu’adultes, de
- Contrôler et superviser l’accès des enfants à Internet.
- Sensibiliser les enfants aux dangers qui existent sur Internet.
- Maintenir un dialogue ouvert entre parents et enfants pour créer un climat de confiance.
- Installer un antivirus ou un logiciel de contrôle parental sur l’ordinateur utilisé par l’enfant pour le protéger d’une situation imprévue.